37. Un garage et des habitudes

Dans le cadre d’une action collective « Document unique » pour des artisans, je récupère la liste des participants. On y trouve des métiers aussi variés que poseur de menuiseries, brasseur de bière artisanale, couvreur ou encore garagiste.

Suite à la session de formation collective, je me rends chez les différents artisans. Arrivé devant le garage je reconnais l’endroit. Je suis déjà venu ici pour la même raison.

En fait, la personne à qui j’avais eu affaire il y a une dizaine d’année est maintenant en retraite et il a revendu à son employé.

Je constate rapidement que la seule chose qui a changé ici, c’est le gérant.

328La sécurité n’est pas sa priorité… Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais très peu de choses ont évoluées. Pourtant il y aurait de nombreuses améliorations à apporter.

Je sais : « conseilleur n’est pas payeur ». Pour autant, à l’époque je me souviens de la femme du garagiste qui se plaignait du compresseur qui se déclenchait de façon intempestive, toujours quand elle était au téléphone. J

Le compresseur n’est plus dans le garage et c’est beaucoup plus confortable. De plus il émettait un niveau sonore aérien de près de 100dB. Un panneau d’obligation de port de lunettes avait été affiché devant le touret à meuler. Le stockage des pneus a été revu ainsi que les contrôles des ponts élévateurs.

Toutes ces améliorations ont été réalisées à l’époque.

Depuis rien n’a été fait. C’est toute la problématique : Comment faire vivre la démarche de prévention quand on est une très petite structure et que l’on est toujours « le nez dans le guidon » ?

Le conseil du préventeur.

Un des premiers points est d’être sensible à ces aspects. C’est pourquoi je commence toujours ma formation en présentant les enjeux réels et positifs d’une telle démarche.

Ensuite, il faut avoir les moyens nécessaire et pour commencer dégager un peu de temps pour réfléchir à son organisation, son environnement, ses équipements, ses habitudes, ses protections…

Dans la plupart des cas, évaluer les risques permet de prendre du recul sur ces points et d’apporter quelques améliorations, mais rapidement, on replonge dans l’activité.

La mise à jour annuelle de ce document est une occasion de prendre de la hauteur et de faire un point complet sur la situation en termes de santé-sécurité au travail. Malheureusement, trop souvent le document unique reste « au placard » et la démarche s’essouffle si on ne fait pas le choix de libérer du temps pour ces aspects.

Ce n’est jamais du temps de perdu, mais bien une forme d’investissement pour améliorer les conditions de travail, donc les performances de l’entreprise et le bien-être de chacun.


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