Découvrez la nouvelle histoire vécue de la série « 50 visions de prévention » (en savoir plus sur mon défi)
« J’aimerais bien participer à une séance de formation. »
Le Directeur de ce site agro-alimentaire ne se doute pas de ce qui va se passer lors de cette journée.
En période « hors campagne », le temps est consacré à l’entretien des locaux et c’est également l’occasion de réaliser une formation « gestes et posture », on ne parlait pas encore de « prap » à l’époque.
J’avais organisé chaque journée de la même manière: le matin présentation théorique et l’après-midi étude d’un ou deux postes de travail avec le groupe. Tous simplement je demandais aux participants de me montrer la façon d’ont-ils opèrent et nous cherchions à détecter les gestes et postures inadaptés. Ensuite nous retournions en salle pour formaliser ces points et les propositions d’améliorations techniques, organisationnelles ou liées aux gestes et postures à adopter.
Dernière journée, dernier groupe, le Directeur est présent et je compte bien en profiter pour lui montrer l’après-midi 2 postes particulièrement problématiques.
Le premier : un changement de pot de colle.
L’opératrice doit aller chercher un seau de 30 Kg sur une étagère. Puis traverser l’atelier pour remplacer celui qui est vide dans la machine, afin que les étiquettes puissent être collées sur les boites de conserves. Pour faciliter sa tâche, elle dispose d’un chariot, et le convoyeur se lève à un endroit pour éviter de faire tout le tour.
Je demande à une opératrice du groupe qui est amenée à intervenir sur ce poste de nous montrer comment elle procède. Elle fait tout le tour de l’atelier en trainant le seau qui fait la moitié de son poids ! Arrivée devant l’encolleuse, elle se contorsionne pour glisser le pot en dessous.
Le Directeur est atterré…
-Vous n’avez pas de chariot ?
-Non, il sert aussi ailleurs, alors il n’est pas tout le temps-là, et je dois faire le tour car quand si je lève le convoyeur j’arrête la prod et souvent ça fait planter la machine. Après, on perd du temps, on s’énerve…
Le deuxième poste : recharger les intercalaires.
Ayant conscience qu’il veut vraiment s’impliquer dans la démarche et qu’il veut savoir ce qu’il faut améliorer, je demande au Directeur si il veut bien recharger les intercalaires en carton sous une machine. Après avoir rechargé, il faut remettre en place le poussoir avec une poignée. Il essaie et se fait mal à l’épaule tant ce geste nécessite un effort important.
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De retour en salle, nous faisons le point et c’est le Directeur qui a trouvé la plupart des solutions :
- Pour prendre le seau sur le rack, il sera stocké à une hauteur plus appropriée et juste glissé sur un chariot réglable en hauteur.
- Le système de pompe sera modifié afin de faciliter la mise en place du seau qui restera sur le chariot.
- Deux chariots seront dédiés à ce poste.
- Pour les intercalaires, le système sera revu par le service maintenance.
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