Découvrez la nouvelle histoire vécue de la série « 50 visions de prévention » (en savoir plus sur mon défi)
Ce jour-là je présidais un jury de soutenance finale pour des Masters QSE en présence de plusieurs tuteurs, cette formation étant en alternance.
A la pause, je discute avec un responsable sécurité d’une société de nettoyage située dans l’Oise. En échangeant sur les spécificités de ce type d’intervention, il me dit qu’il rencontre un problème avec la compréhension des étiquettes des produits dangereux et consignes de sécurité. Inutile de vous préciser qu’en essayant de « bien faire » un agent d’entretien peut vite jouer au petit chimiste et cela peut avoir des conséquences dramatiques.
On dénombre 29 origines différentes dans cette entreprise, et certaines personnes ne savent pas lire ou très peu, c’est un véritable casse-tête pour leur transmettre des informations.
Je lui fait part de mon vécu dans ce domaine, j’ai en effet déjà eu à traiter des cas similaires dans d’autres secteurs d’activité, où la compréhension du Français était très limitée pour certains.
Le conseil du préventeur
Je lui ai donné une idée qui est à mettre en œuvre si on ne peut pas éviter d’utiliser des produits incompatibles : La création de pictogrammes à coller sur les contenants et une formation adaptée.
En effet certaines bases et certains acides ne sont pas identifiables en tant que tel avec l’étiquetage actuel si on ne lit pas les phrases de risques. Dès lors comment deviner qu’il ne faut pas les mélanger avec une « base » ?
Dans ce cas, en matière de maîtrise des risques il faut « rendre le risque visible » et donner les instructions appropriées aux salariés..
Pour cela il est possible d‘étiqueter les produits avec de pictogrammes spécifiques (forme et couleur) facilement reconnaissables.
Ensuite il faut expliquer que l’on ne doit jamais mélanger ces produits entre eux sinon… !
Evidemment cette solution n’a pas que des avantages, en effet il faut y consacrer du temps et c’est une méthode qui ne sera pas mise en place dans d’autres entreprises…
Par contre c’est une opportunité de rappeler les risques relatifs à l’utilisation de tels produits et surtout d’éviter les mélanges hasardeux.
Bien entendu, cette solution doit intervenir après avoir réfléchi prioritairement sur tous les autres principes généraux de prévention…
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Bonjour, jean Francois, pour ma part, j’ai déjà travaillé dans un site où les opérateurs utilisaient des produits chimiques. J’avais mis en place des fiches de données de sécurité simplifiées avec l’utilisation volontairement de pictogrammes parlant et des photos du poste travail car je souhaitais que la démarche soit comprise par tous. J’accorde beaucoup d’importance à la communication visuelle.
Un préventeur doit avoir un certain recul car la démarche qui doit être mise en place doit être compréhensible non pas que pour lui mais bien pour l’ensemble des salariés (Cadre, maîtrise, opérateur, sous-traitant, entreprise extérieure).La meilleur des préventions reste pour ma part le dialogue, la sensibilisation sur le terrain avec les salariés.