21. Dialogue de sourd

Découvrez la nouvelle histoire vécue de la série « 50 visions de prévention » (en savoir plus sur mon défi)

J’ai dans les mains un document unique qui est impressionnant par son épaisseur, cependant quand on y regarde d’un peu plus près, de nombreuses situations ne sont pas intégrées, et d’autres points sont inutiles.

La personne qui a rédigé ça l’a fait avec beaucoup de conviction et y a consacré beaucoup de temps, mais il y a nécessité de le refaire en impliquant cette fois tous les acteurs.

 

Le groupe est constitué d’un membre du chsct, du responsable maintenance, du responsable sécurité et de moi-même.

Nous nous rendons dans un secteur de l’atelier et rencontrons le chef d’équipe et un opérateur.

Après avoir expliqué la démarche et la méthode, nous repartons de l’ancien document pour valider les différents points et recherchons s’il existe d’autres risques non identifiés.

Tout se passe pour le mieux, jusqu’au moment où l’opérateur nous précise qu’il peut se cogner la tête lorsqu’il passe sous le convoyeur de sortie de la machine.

Son chef lui dit que c’est interdit, et que c’est d’ailleurs noté sur les consignes de sécurité.

Cependant l’opérateur lui rappelle qu’il passe plusieurs fois  par poste à cet endroit et s’est déjà heurté la tête. Le ton monte car chacun reste campé sur sa position.

Dès lors je comprends que d’un côté l’opérateur cherche à évaluer les risques du travail tel qu’il est réellement effectué, de l’autre son chef refuse de noter ce risque dans le document unique car un autre document stipule que cette manœuvre est interdite !

Fondamentalement, ils ont tous les deux raisons, cependant le ton monte, et le chef en vient à dire qu’il va tout simplement bloquer cet accès.

L’opérateur lui signale alors que cela lui fera perdre beaucoup de temps de faire tout le tour de la machine.

Nous sommes dans une impasse !

Au final, il a été décidé de mettre de la mousse anti-choc sur le bord du convoyeur pour réduire le risque de blessure et de mettre à jour la consigne sécurité pour autoriser l’opérateur à passer sous le convoyeur.

 

Le conseil du préventeur

J’ai déjà évoqué ce point dans une autre histoire, mais il est essentiel de mettre en place des consignes applicables, sinon comment pourraient-elles être appliquées ?

D’autre part, le dialogue est nécessaire à une compréhension du point de vue de chacun et de l’intérêt commun si l’on souhaite aboutir à un consensus.

Parfois on discute longtemps, pour au final se rendre compte que rien n’a changé après la discussion, l’essentiel est ce qu’il va en ressortir comme actions concrètes.


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PROCHAINE HISTOIRE: « Un accident traumatisant »

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